Ave Maria (n°4) (Salut de Noël)
Nota
1. Over het Berlijnse Domkoor schreef Benoit in zijn 2me Rapport Musical sur mon Voyage d’Allemagne du 21 Juillet au 23 octobre 1858:
Le Dom-Chor Royal, qui exécute les oeuvres vocales de tous les grands maîtres et particulièrement de ceux du 16e siècle, l’âge d’or (de ce genre d’oeuvres) est digne d’admiration. Le grand choeur est composé de 60 voix de sopranos (garçons) et de trente voix d’hommes, il sert à l’exécution des ouvrages sévères et largement conçus.
Le petit-choeur, composé des voix les plus pures, choisies parmi ces belles voix, exécute les oeuvres plutôt gracieuses et élégantes. Enfin, Le Choeur d’hommes seuls: Voilà les trois parties dont le Choeur est composé et qui se divisent à l’occasion.
Quel parti ne peut-on pas tirer d’un aussi magnifique orchestre de voix humaines: et cependant les compositeurs actuels écrivent peu d’oeuvres à cette intention: car lorqu’il s’agit de trouver un morceau grandiose, on a presque toujours recours aux maîtres du 16e siècle.
Le Dom-Chor se fait entendre tous les dimanches au Dôme: mais par une gracieuseté du Directeur, je pouvais assister à toutes les répétitions, qui étaient pour moi autant de séances intéressantes. (Charles van den Borren, 1951, p. 52)
Dit rapport is gedagtekend te Munchen op 23 oktober 1858.
2. De datering steunt op de brief van 01/09/1858 aan zijn ouders: je reste (à Berlin) parce que j’ai composé un grand choeur qui sera exécuté par le choeur Royal: Dom-Chor, qui est en ce moment le plus célèbre du monde – ce morceau est dédié au Directeur de cette Société. Mes compositions ont du succès … Après le 15 septembre je serai pour certain à Munich …
In het bovenvermelde rapport staat aangegeven dat hij tot 15 september in Berlijn vertoefde en in het naschrift wordt eveneens onder de gecomponeerde werken vermeld: un Ave Maria à double choeur, qui a été chanté par le Dom-Chor de Berlin, imprimé chez Bock en cette ville, et dédié au directeur de cette société. De uitvoering zal dus wel tussen 1 en 15 september 1858 plaatsgevonden hebben. Nadien vond het stuk een plaats in het Salut de Noël dat op Kerstdag 1859 in de Brusselse St.-Goedelekerk werd gecreëerd (Huys, p. 10).
3. August Heinrich Neithardt (1793-1861) was ook componist en stichtte in 1843 het Berlijnse Domkoor.
4. Het feit dat Benoit dit stuk liet uitgeven als opus 1 houdt in zekere zin een verloochening in van zijn vroegere ook uitgegeven werken. Meteen begint hier een nummering per opus die hij met min of meer regelmaat tot in 1864 zou voortzetten.
5. In de KBB bevindt er zich een exemplaar van de eerste druk met een persoonlijke opdracht aan Monsieur Fischer, Maître de Chapelle à Ste Gudule à Bruxelles. Hommage de l’auteur. P. Benoit. Berlin 5 ybre 1858. Hieruit blijkt dus dat de partituur op 5 september 1858 reeds verschenen was.
6. Huys (p. 9 e.v.) benadrukt dat bij de uitvoering van het Lof (d.w.z. zonder de cantate Kerstmis) die te Harelbeke plaatsvond zonder begeleiding op donderdag 27 januari 1859 het werk nog niet Kerstlof of Salut de Noël heette. Een bespreking van de uitvoering volgde in de Guide Musical van 03/02/1859.
Een beschrijving van het verloop van het gebeuren te Harelbeke is eveneens terug te vinden in de Chronique Locale van Le Mémorial van 30/01/1859. Hoewel de verslaggever van dienst er niet bij was ( - Malheureusement, les exigeances du journal qui réclamaient ici notre présence ne nous ont pas permis de jouir de cette bonne fortune de sorte que nous ne puvons parler de cette belle fête que d’ap^rès ce qu’on a bien voulu nous rapporter. -) wist hij er toch een pittoreske beschrijving van te geven. Er waren veel liefhebbers komen opdagen: ... qu’une pluie assez forte n’a pas empêché d’aller en foule écouter l’oeuvre nouvelle d’un jeune homme plein de talent et d’avenir. … Et tout d’abord constatons le succès complet du compositeur. Les quatre morceaux qui ont été exécutés étaient de la véritable musique d’église, comme on n’en entend plus guère. Un Alma Redemptoris surtout a causé le plus grand plaisir et a fait ressortir toute l’aptitude de M.P. Benoit pour ce genre de musique. Malheureusement, les exécutants étaint trop peu nombreux et ont laissé beaucoup à désirer. Il fallait être très-bon-connaisseur pour comprendre parfois toute la pensée du compositeur et juger des nuances. Nous sommes persuadés qu’avec des choeurs plus fournis, en y ajoutant quelques voix de femmes et quelques répétitions de plus, l’oeuvre y gagnera au centuple. …
La ville d’Harlebeke s’était mise en fête en l’honneur de M.P. Benoit. Les autorités et tous les fonctionnaires de l’endroit, ayant en tête le commissaire d’arrondissement, M. Henri Conscience, et le conseil communal au grand complet, précédés d’un corps de musique, ont conduit M. Benoit en cortège de l’Hôtel-de-Ville à l’église et l’ont ramené après l’exécution, dames se faisaient remarquer par d’élégantes toilettes, et si elles n’avaient été retenues par la sainteté du lieu, nul doute qu’elles n’eussent été les premières à applaidur. Le recette pour les pauvres … a été assez fructueuse. (LL)